Vers la normalisation des relations entre le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire
Une délégation ivoirienne conduite par Adama Dosso, ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères chargé de l’Intégration africaine, a séjourné, samedi 6 décembre 2025, au Burkina Faso sur instructions du président Alassane Ouattara. Cette visite s’inscrit dans la dynamique de relance du dialogue bilatéral entre Ouagadougou et Abidjan, après une période marquée par des incompréhensions diplomatiques.
Reçu par Karamoko Jean-Marie Traoré, ministre burkinabè des Affaires étrangères, Adama Dosso a réaffirmé la volonté de la Côte d’Ivoire de renouer un climat de confiance entre les deux pays. À l’issue de leur rencontre, les deux personnalités ont livré une déclaration conjointe soulignant la portée de cette démarche.
« Nos peuples sont liés par des relations historiques et des attaches sociologiques profondes. Ce socle ne peut être altéré. Les moments d’incompréhension ne remettent pas en cause la fraternité entre nos nations », a déclaré le ministre délégué ivoirien, insistant sur la vision du chef de l’État ivoirien visant à « lever les incompréhensions » et « renforcer la coopération » entre les deux voisins.
Son homologue burkinabè a salué la qualité des échanges, assurant de la disponibilité du Burkina Faso à poursuivre un dialogue franc et serein. « Le Burkina Faso demeure ouvert. Nous avons engagé un dialogue en vérité et en sincérité. Il est essentiel de rassurer nos populations et de consolider la confiance », a affirmé Karamoko Jean-Marie Traoré.
Les entretiens ont porté sur plusieurs axes majeurs à savoir, la normalisation progressive des relations diplomatiques, la coopération sécuritaire, les questions de mobilité et de gestion transfrontalière et la stabilité régionale et la solidarité entre peuples voisins.
Au terme de cette visite, les deux États ont réaffirmé leur volonté commune d’œuvrer à un dialogue constructif fondé sur le respect mutuel, l’intérêt partagé et l’héritage de fraternité qui unit depuis toujours les populations ivoiriennes et burkinabè.
Lambert KOUAME